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Mais comment devient on proche aidant ?

  • ANDPA
  • il y a 8 heures
  • 2 min de lecture
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Devient-on proche aidant·e par choix ? Rarement. On accompagne son proche naturellement, parce qu'on a une relation particulière avec cette personne. On le devient, du fait d'un lien particulier avec celle ou celui que l'on aide. Et cet engagement va bien au-delà du simple devoir familial ou amical. Cet engagement est fortement lié avec le sens que chacun donne à sa vie et contribue à soutenir l'estime de soi des aidants, à donner un sentiment d'utilité, à renouer ou approfondir les liens avec la personne que l'on aide. Et c'est pourquoi certain·es proches aidant·es peuvent jouer ce rôle pendant de très nombreuses années Toutefois être proche aidant·e de quelqu'un avec qui on aime être en relation, c'est exercer un rôle supplémentaire qu'il faut tenter de concilier avec sa vie familiale, professionnelle, ses loisirs, ses intérêts, ses rêves, etc. Et ce n'est pas une moindre tâche.

 

La part de l'accompagnement peut progressivement grignoter sur les autres sphères de la

vie et c'est lorsque ce grignotage fait trembler un certain équilibre que le·la proche aidant·e se rend compte que son rôle peut devenir pesant, voire conduire à une situation

d'épuisement émotionnel avec son lot de questions et de peur : peur de ne plus être capable, de ne pas faire "juste", de devenir maltraitant, peur du regard des autres, peur de passer à côté de sa vie, peur de perdre ses amis... Cette relation d'aide pourrait devenir une menace tant pour la santé physique, psychique que sociale du·de la proche aidant·e.

Alors comment entretenir la qualité du lien entre l'aidant·e et l'aidé·e ? Il est primordial que

le·la proche aidant·e, mais aussi la personne aidée se préservent du temps rien qu'à soi,

pour faire des choses que l'on aime, pour revoir des personnes que l'on a perdu de vue, pour reprendre une activité délaissée... C'est important pour se ressourcer, retrouver son souffle, son rythme, pour maintenir son équilibre et sa qualité de vie.

 

Mais ce n'est pas chose aisée de s'accorder ce droit. Le dialogue avec d'autres personnes

aidantes, avec des professionnels peut contribuer à remettre en perspective sa vie, pour

faire des choix et être soutenu dans des prises de décisions favorables à chacun·e. La

rencontre vise à retrouver un accord avec soi-même, à être mieux dans sa vie. Ces

recherches d'échanges ne sont pas révélatrice d’incapacité à aider, mais bien une force, et une sécurité supplémentaire permettant au·à la proche aidant·e d'être plus juste dans l’aide apportée et d'être plus respectueux·se de son bien-être.

 
 
 

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